POURQUOI DEVRAIS-JE CONFESSER MES PÉCHÉS À UN PRÊTRE ?
Après sa résurrection, Jésus dit à ses apôtres : « Recevez l’Esprit Saint : à ceux qui vous pardonnerez les péchés sont pardonnés, et ceux qui vous les retiendrez seront retenus » (Jean 20:22-23). Les apôtres furent les premiers évêques ; leurs successeurs, les évêques et les prêtres d’aujourd’hui, exercent avec diligence ce ministère du pardon des péchés. Confesser nos péchés à un prêtre peut être difficile et même honteux, car confesser nos péchés à un autre être humain signifie en prendre la responsabilité, même si cela nous aide à briser la domination que le péché a sur nous. Dieu a choisi de travailler avec des instruments humains, et dans ce sacrement nous expérimentons le pouvoir d’entendre une voix humaine nous dire « Tes péchés sont pardonnés », tout comme les gens l’ont entendu au temps de Jésus.
Y A-T-IL DES PÉCHÉS QUI NE PEUVENT ÊTRE PARDONNÉS ?
Dans cette vie, tous les péchés peuvent être pardonnés si nous nous repentons d’eux et cherchons le pardon de Dieu. Les seuls péchés que Dieu ne peut pardonner sont les péchés que nous refusons de porter devant sa miséricorde. Dieu pardonne les péchés ordinaires de bien des façons. Cependant saint Jean nous dit que certains péchés impliquent une telle séparation de Dieu, qu’ils sont mortels pour l’âme. Il explique que pour ces péchés, il ne suffit pas de prier Dieu (1 Jean 5:16). Le moyen de trouver le pardon pour ces péchés mortels est la confession.
La repentance pour les péchés inclut le désir et l’intention de les rejeter à l’avenir. Ceux qui vivent dans une situation constante de péché (par exemple, ceux qui ont une relation de mariage sans être mariés sacramentellement) doivent avoir l’intention de la changer avant de recevoir une réconciliation fructueuse.
QUELS PÉCHÉS DOIS-JE CONFESSER ?
Un chrétien peut confesser les péchés mortels et véniels (ordinaires) en confession. Cependant, pour faire une bonne confession, il doit confesser tous ses péchés mortels. Il suffit de nommer la nature du péché (par exemple, l’adultère) sans donner de détails spécifiques. Il faut aussi confesser, au meilleur de sa connaissance, la fréquence avec laquelle un péché particulier a été commis. Dieu est bon, et il pardonne aussi tous les péchés en confession, même si une la personne ne peut se les rappeler tous. Cependant, Dieu veut aussi que nous soyons sincères avec Lui et avec nous-mêmes, et il serait péché de cacher intentionnellement un péché mortel pendant la confession. Dans ce cas, aucun de nos péchés ne serait pardonné.
Les péchés mortels comprennent les griefs graves que nous commettons sciemment et délibérément. Il peut s’agir de blasphème, de sacrilège, d’absence intentionnelle à la messe dominicale, de meurtre, d’avortement et d’actes de violence graves, de fornication, de masturbation et d’utilisation de pornographie ou de contraceptifs artificiels, de vol et de fraude de travailleurs. Beaucoup d’églises offrent un examen de conscience qui aide les gens à réfléchir sur leurs fautes et à se préparer à la confession.
QUE FAIRE SI JE N’AI PAS COMMIS DE PÉCHÉS GRAVES ?
Bien que les péchés véniels puissent être pardonnés de différentes manières, presque tous les saints ont fréquenté le sacrement de la réconciliation. Ils ne l’ont pas fait forcement parce qu’ils avaient commis des péchés mortels, mais parce qu’ils savaient qu’ils bénéficieraient de la grâce du sacrement et du pardon de leurs péchés véniels. La confession fréquente nous aide aussi à être plus honnêtes avec nous-mêmes au sujet de nos échecs et dans nos efforts pour les surmonter. Pour cette raison, l’Église recommande aussi la confession des fautes quotidiennes (Catéchisme de l’Église catholique n°1458).
A QUELLE FRÉQUENCE DOIS-JE ME CONFESSER ?
Tout chrétien doit se confesser quand il se rend compte qu’il est dans un état de péché grave. L’Église exige au minimum que les chrétiens confessent leurs péchés graves une fois par an (CEC 989). Il est conseillé de parler à votre confesseur de la fréquence à laquelle vous devriez recevoir le sacrement. Il est dans l’intérêt de la plupart des chrétiens de recevoir le sacrement de la réconciliation.
COMMENT PUIS-JE ME CONFESSER ?
Il est facile d’aller se confesser. Bien qu’il soit utile de connaître l’ordre du rite, le prêtre peut vous aider si vous ne le connaissez pas. Ce qui compte, c’est que vous ayez réfléchi sur vos péchés et que vous désiriez le pardon de Dieu. Le rite peut se faire comme suit :
Pardonnez-moi, mon Père, car j’ai péché. Cela fait ___ semaines depuis ma dernière confession. Je suis un (indiquez votre situation : enseignant, parent, élève, personne seule) et ce sont mes péchés : (indiquez vos péchés).
Le prêtre vous donnera alors des conseils et vous imposera une pénitence, ce que le pénitent fera après la confession pour compenser vos péchés. Alors le pénitent fera un acte de contrition.
Mon Dieu
j’ai un très grand regret de vous avoir offensé
parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable,
et que le péché vous déplaît.
Je prends la ferme résolution
avec le secours de Votre Sainte Grâce
de ne plus vous offenser
et de faire pénitence.
Puis le prêtre fait la prière d’absolution, et Dieu offre son pardon. Le pénitent se retire avec ses péchés pardonnés.
Le sacrement de pénitence et de réconciliation est également décrit aux paragraphes 1422-1498 du Catéchisme de l’Église catholique.