Le tracé de cet édifice est établi par Franque, un architecte chevronné. Le plan de cette église, ayant la forme d’une croix grecque, est inédit en France. Seules certaines églises de Rome auraient un plan approchant.
Certaines églises de Rome auraient un plan approchant, mais aucune n’est identique. Peut être s’agit-il d’une volonté d’innovation, mais il semblerait que le manque de place en soit la véritable raison. Les remparts, en très mauvais état et devenus inutiles, ont été probablement démolis pour permettre la seule possibilité d’extension, c’est-à-dire vers l’Ouest. A noter que l’église ne possédait pas de parvis. Celui que nous voyons de nos jours remonte seulement à août 1993.
Cette église constitue une oeuvre originale et, sans conteste, l’édifice le plus esthétique de notre ville. Elle a d’ailleurs été inscrite sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 9 juillet 1934, et classée en totalité monument historique par arrêté du 28 décembre 1984 du ministère de la culture.
Autel de Saint Eloi
Après l’entrée, à droite, nous retrouvons l’autel de Saint Eloi, évêque de Noyon, patron des orfèvres, forgerons, chaudronniers et fondeurs. Il seconda le roi Dagobert dans la réunification du royaume mérovingien.
Sa statue est en plâtre, dorée à la feuille d’or. Au-dessus, un tableau représente Saint Eloi conversant avec Dieu.
Chapelle Sainte Anne
Un peu plus loin, la chapelle de Saint Anne : statue centrale en plâtre, montrant Sainte Anne instruisant sa fille, la Vierge Marie. Le vitrail au-dessus représente la même scène.
A l’extrême gauche de la chapelle, un buste de Sainte Anne, en bois doré à la feuille, qui faisait partie de l’ancienne église. Dans les niches de gauche à droite : Saint François d’Assise et Saint André. Au-dessus du confessionnal, Saint Joachim, l’époux de Sainte Anne.
Deux peintures murales : Saint Jacques et Saint André.
Chapelle Saint Joseph
De la chapelle Saint Joseph, il ne reste plus qu’une belle statue en plâtre peint.
Au-dessus, un tableau représentant Saint Antoine le Grand, patriarche de Cénobites (251-356) et père de tous les moines d’Orient. Saint Antoine enseignait l’art de lutter contre le démon. Plusieurs peintres se sont inspirés de sa vie d’ascète : la tentation de Saint Antoine de Pierre Huys, la tentation de Saint Antoine de Jérôme Bosch.
Le chœur de l’église
Sur le mur du fond du Chœur, un grand tableau rapporte le passage de l’incrédule Saint Thomas, apôtre du Christ, à sa crédulité : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20, 24-29).
Au-dessus, un vitrail représente Sainte Marguerite Marie Alacoque, religieuse de La Visitation de Paray le Monial. Lors d’une adoration du Saint Sacrement, le 27 décembre 1673, Jésus lui apparut en lui demandant de propager le culte de l’spiritualité du Sacré Cœur de Jésus, notamment le premier vendredi de chaque mois. Elle a été canonisée en 1920.
A droite et à gauche, deux médaillons représentent Saint Pierre et Saint Paul.
Deux tableaux se font face : l’Assomption de la Vierge à droite, Jésus devant Pilate à gauche (la scène du Jugement de Jésus).
Autel Saint Marc
Continuions notre tour de l’église. Ici nous avons un autel en bois, dédié à Saint Marc, patron des vignerons. Statue et autel sont dorés à la feuille d’or.
Au-dessus, un tableau montrant l’Assomption de la Vierge. Celle-ci remet sa ceinture à Saint Thomas (évangile apocryphe).
La chapelle de la Vierge
Au-dessus de l’autel, une Vierge en gloire, statue en plâtre doré à la feuille. A droite, au-dessus du confessionnal, un tableau représente Saint Dominique recevant le rosaire des mains de Marie, avec Sainte Catherine de Sienne.
Dans les niches murales, à droite : Sainte Philomène (la sainte préférée du Curé d’Ars) avec la palme des martyres. A gauche : la Vierge et l’Enfant. Tout en haut, le vitrail représente l’Annonciation.
Autel Saint Roch
Vient sur la gauche un sixième autel supportant la statue de Saint Roch, le patron des pèlerins, avec son chien. Tous les deux en feuille dorés.
Le tableau au-dessus de l’autel reproduit la vie de Saint Roch : alors qu’il est blessé et malade de la peste, son chien lui apporte du pain. A cause de cet événement il est invoqué contre la peste.
Fond de l’église (Porte d’entrée)
La porte de notre église a été refaite en 1943, grâce à la générosité de la Compagnie Péchiney et des Etablissements Olivier, ébéniste de Vedène.
A droite du tambour se trouvent les fonts baptismaux. Au-dessus un tableau du baptême du Christ par Saint Jean Baptiste.
Au-dessus des chapelles transversales se trouvent les quatre évangélistes :
• Au-dessus de Saint Joseph : Saint Luc écrivant la première icône de la Vierge Marie.
• Au-dessus de Saint Marc : Saint Marc symbolisé par le Lyon.
• Au-dessus de Saint Roch : Saint Jean symbolisé par l’aigle.
• Au-dessus de Saint Eloi : Saint Mattieu symbolisé par l’ange.
Le vitrail au-dessus de la tribune représente l’apôtre Saint Thomas, patron de la paroisse.
Dans la tribune, un grand tableau représentant la Vierge avec le cœur transpercé de sept flèches.